" Différentes pathologies longtemps inexpliquées ont pu contribuer à l'édification des légendes concernant les vampires et dessiner leur spécificités.
La rage a été comparée au vampirisme par les fortes similitudes dans les symptômes et les comportements de ceux qui en sont atteints : chez les animaux, comportement agressif notamment par la morsure, hyperesthésie (sensibilité excessive des sens, à la lumière, ou aux odeurs, par exemple), ... chez les hommes, teint pâle, hydrophobie, ... En outre de ces symptômes qui suggèrent des similitudes avec les légendes sur le vampirisme, la rage se propage, entre autres par la morsure d'animaux, notamment de chauves-souris vampires. Enfin, une épidémie de rage a sévi en Europe de l’Est au moment de l'apparition des premiers récits de vampires.
On peut également mentionner la tuberculose dont le mode de propagation ressemble beaucoup à certains récits de vampirisme, le lupus erythematosus, la catalepsie ou encore la porphyrie, déficit d'une des enzymes intervenant dans la dégradation de l'hémoglobine qui peut entrainer un rougissement de l'urine après exposition à la lumière ou se traduire par une hyperpilosité (hypertrichose).
Par ailleurs, une maladie a été surnommée maladie des vampires : la xeroderma pigmentosum. Les individus atteints ne peuvent s'exposer au rayons solaires, sous peine de voir apparaître de graves lésions au niveau de la peau; la peau acquiert aussi une couleur très pâle du fait d'un bronzage totalement inexistant. De plus, les malades doivent éviter à tout prix la consommation d'ail qui libère une enzyme agressive. Si tous ces symptômes de la maladie correspondent au mythe des vampires, elle a été étudiée bien après les premiers récits de vampires et que les personnes qui en étaient atteintes ne devaient donc pas avoir conscience des effets nuisibles de l'ail et du soleil sur leur santé.
Enfin, une pathologie rare appelée vampirisme clinique est un comportement qui consiste en l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui. Ce comportement est généralement le symptôme d'une affection psychiatrique. "